Après la décision du Conseil d’État, la police s’est rendue dans l’après-midi au domicile du prédicateur de nationalité marocaine, l’imam Hassan Iquioussen, à Lourches près de Valenciennes (Nord) afin de l’interpeller pour l’expulser vers le Maroc. Mais ils ne l’ont pas trouvé, selon une source proche du dossier qui a évoqué à l’AFP la possibilité qu’il soit en Belgique.
Le Conseil d’État avait donné son feu vert mardi à l’expulsion de l’imam marocain dont le ministre de l’Intérieur français avait fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les “discours séparatistes”.
“Une atteinte grave à sa vie privée”
Désavouant le tribunal administratif de Paris, qui avait suspendu en urgence le 5 août l’expulsion de cet imam réputé proche des Frères musulmans, la plus haute juridiction administrative française a estimé que cette décision de l’expulser vers le Maroc ne constituait pas “une atteinte grave et manifestement illégale à (sa) vie privée et familiale”.
Hassan Iquioussen, âgé de 58 ans, est né en France et y réside régulièrement, mais avait décidé, à sa majorité, de ne pas opter pour la nationalité française. Il a cinq enfants et 15 petits-enfants, tous Français.
“Il sera expulsé du territoire national”
Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d’État, le ministre de l’Intérieur a qualifié cette décision de “grande victoire pour la République”.
“Il sera expulsé du territoire national. Dès son interpellation, il sera placé en centre de rétention administratif”, a indiqué Darmanin en début de soirée, depuis le perron de son ministère, précisant que “depuis 2017, 786 étrangers radicalisés avaient été expulsés” et que “74 d’entre eux” l’ont été au cours “des derniers mois”.
(avec AFP)