Israël craint des attaques après l’arrestation d’un chef du Jihad islamique

L’armée israélienne a ordonné ce 2 août la fermeture de plusieurs routes le long de la frontière avec la bande de Gaza, craignant des attaques depuis l’enclave palestinienne après l’arrestation d’un chef du Jihad islamique en Cisjordanie occupée.

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L'armée israélienne a annoncé la suppression des trains entre les villes d’Ashkelon et Sderot ainsi que la fermeture du passage d’Erez, seul point de passage pour les personnes entre la bande de Gaza et le territoire israélien. Crédit: Jack Guez / AFP

A la suite d’une évaluation de la situation et d’activités terroristes (…), il a été décidé de bloquer les zones et les routes adjacentes à la barrière de sécurité avec la bande de Gaza”, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.

“La zone a été fermée aux civils en raison d’une menace directe et afin d’empêcher une éventuelle attaque contre des civils”, poursuit l’armée qui a également annoncé la fermeture d’une plage, la suppression des trains entre les villes d’Ashkelon et Sderot ainsi que la fermeture du passage d’Erez, seul point de passage pour les personnes entre la bande de Gaza et le territoire israélien.

“Nous annonçons la mobilisation générale et augmentons l’état de préparation de nos moujahidine pour faire face à l’agression dont le grand dirigeant cheikh Bassam Saadi et sa famille ont été victimes”

Les brigades Al-Qods

Mardi, le bureau du Premier ministre Yaïr Lapid a indiqué dans un communiqué qu’il allait “évaluer” la situation avec des responsables de la sécurité israéliens. Les forces de sécurité israéliennes ont mené lundi soir un raid à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, au cours duquel elles ont “arrêté deux personnes suspectées d’activités terroristes”.

Une source sécuritaire palestinienne a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait de Bassam Saadi, un responsable du Jihad islamique en Cisjordanie occupée, et de son gendre, lié aux réseaux de financement de ce principal groupe islamiste armé palestinien après le Hamas.

“Nous annonçons la mobilisation générale et augmentons l’état de préparation de nos moujahidine (combattants) pour faire face à l’agression dont le grand dirigeant cheikh Bassam Saadi et sa famille ont été victimes à Jénine” ont pour leur part déclaré les brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad dans un communiqué lundi soir.

Bassam Saadi s’adresse aux journalistes à sa sortie de prison (2 ans), le 4 février 2013.Crédit: Saif Dahlah / AFP

Lors de l’opération, un Palestinien de 17 ans, Dhourar Al-Kafrini, a été tué par des tirs israéliens, selon le ministère de la Santé palestinien. Le Jihad islamique a indiqué dans un communiqué qu’il était un de ses membres, le désignant comme “notre martyr héroïque” et promis de “poursuivre la lutte contre l’occupation”.

Depuis fin mars, au moins 55 Palestiniens ont été tués, principalement en Cisjordanie occupée. Parmi les victimes figurent des militants présumés et des civils, parmi lesquels la journaliste américano-palestinienne d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh, qui couvrait une opération israélienne à Jénine.

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(avec AFP)