L’édition 2022 de “L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde” est publiée conjointement par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
S’agissant de l’avenir, les auteurs du rapport s’attendent à ce que près de 670 millions de personnes (8 % de la population mondiale) souffrent toujours de la faim en 2030, même en cas de redressement économique mondial, relevant que ce chiffre est semblable à celui de 2015, lorsque l’objectif consistant à éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition d’ici la fin de la décennie actuelle a été fixé dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Selon le rapport #SOFI2022, nous nous éloignons de l’éradication de la faim & de l’insécurité alimentaire.
Les gouvernements doivent revoir leur soutien à l’agriculture pour réduire le coût des aliments sains & durables.
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— FAO en français (@FAOenFrancais) July 6, 2022
Au moment de la parution du rapport, la guerre en Ukraine, entre deux des plus grands producteurs mondiaux de céréales de base, de graines oléagineuses et d’engrais, perturbe les chaînes d’approvisionnement internationales et fait grimper les prix des céréales, des engrais, de l’énergie ainsi que des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi destinés aux enfants souffrant de malnutrition sévère, selon l’organisation internationale.
Ces problèmes surviennent alors que les chaînes d’approvisionnement subissent déjà les effets négatifs de phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents, en particulier dans les pays à faible revenu, et pourraient avoir de graves conséquences sur la sécurité alimentaire et la nutrition à l’échelle mondiale, a-t-on précisé dans le rapport.
“Le présent rapport met en lumière de manière récurrente l’intensification des principaux facteurs d’insécurité alimentaire et de malnutrition : les conflits, les phénomènes climatiques extrêmes et les chocs économiques, dont les effets se conjuguent à ceux de l’accroissement des inégalités”, ont écrit les dirigeants des cinq organismes des Nations Unies dans l’avant-propos du rapport.
Pour eux, “l’enjeu n’est pas de savoir si d’autres épreuves nous attendent ou non”, mais de prendre les choses en main avec plus de courage et renforcer la résilience face à l’adversité.
(avec MAP)