Albares : “Le Maroc et l’Espagne veulent tous deux savoir ce qui s’est passé” à Melilia

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a assuré ce 28 juin que “l’Espagne et le Maroc veulent tous deux savoir ce qui s’est passé” lors du saut de la clôture de Melilia qui a fait plus de vingt morts vendredi dernier.

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, regarde le vice-président de la Commission européenne en charge du Haut représentant de l'Union pour la politique étrangère et la politique de sécurité, lors d'une conférence à Madrid, le 20 avril 2022. Crédit: Oscar Del Pozo / AFP

Le chef de la diplomatie espagnole, qui s’exprimait dans une interview accordée à la chaîne espagnole Antena 3, a indiqué que son pays et le Maroc voulaient tous deux connaître les dessous du drame qui a eu lieu, vendredi dernier, à la frontière entre le royaume et l’enclave espagnole de Melilia, apprend-on de l’agence espagnole de presse EFE.

Selon le responsable ibérique, “El Defensor del Pueblo (Défenseur du peuple, Haut-commissaire du Parlement espagnol chargé de défendre les droits fondamentaux et les libertés civiles des citoyens, ndlr) et le parquet marocain vont enquêter sur les faits”.

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“Il est clair qu’une avalanche de 2000 personnes est très difficile à gérer”, raison pour laquelle l’Espagne doit “renforcer davantage sa collaboration avec le Maroc” et avec les pays de transit des migrations en provenance du sud, a-t-il déclaré.

Interrogé sur les affirmations de l’ambassade du royaume à Madrid selon lesquelles ces migrants se seraient infiltrés à la frontière avec l’Algérie “profitant du laxisme délibéré du pays dans le contrôle de ses frontières avec le Maroc”, José Manuel Albares a répondu qu’il n’allait pas “accuser sans savoir ce qui s’est passé”, indiquant que les deux royaumes voisins allaient “enquêter en vue de comprendre clairement les faits”.

Pour Albares, l’Union européenne “devrait s’impliquer davantage dans la gestion de l’immigration clandestine, car il s’agit d’un phénomène très complexe et qu’aucun pays ne peut affronter seul”, ajoutant que la gestion du phénomène migratoire dans la “seule frontière terrestre de l’Europe avec l’Afrique” nécessitait plus de collaboration entre les 27, l’Espagne, les pays de transit et les pays d’origine.