La filiale a annoncé son intention de déposer le bilan en mai après que les autorités ont saisi son compte bancaire, rendant impossible le paiement du personnel et des fournisseurs, indique Interfax.
La société russe avait alors déclaré depuis le 22 mars 2022, qu’elle « anticipait sa propre faillite et son incapacité à faire face à ses obligations monétaires », estimant ne pas être en mesure de maintenir son local ainsi que ses employés en Russie, dont la plupart ont choisi de continuer à travailler en dehors du pays, notamment à Dubaï, où l’entreprise technologique possède un grand bureau.
La déclaration officielle de faillite fait suite à un long bras de fer entre la Russie et Google, qui lui reproche, entre autres, de bloquer l’appareil d’État russe et les comptes de ses médias officiels sur le service vidéo YouTube. La Russie a infligé à Google des millions de dollars d’amendes pour son refus de supprimer des contenus jugés « illégaux » et a ouvert des procédures judiciaires à la demande des médias russes.
À la suite de la campagne militaire russe en Ukraine, Google avait déjà suspendu la plupart de ses activités commerciales en Russie, y compris toute publicité dans le pays. Elle a également empêché les publicités des entreprises russes d’être vues à l’étranger et a interdit aux médias financés par l’État russe de recevoir de l’argent par l’intermédiaire de ses plateformes.
Toujours dans le sillage des sanctions, le géant américain a également été condamné à une amende pour avoir publié de « fausses informations » sur la guerre russo-ukrainienne. Il s’agit selon la même source de rapports faisant état des civils dans les zones d’affrontements, ainsi qu’à des « appels extrémistes visant les citoyens et les autorités russes ».
Pour rappel, la dernière amende de 15 millions de roubles (environ 260.000 dollars américains) a été infligée la veille pour son refus répété de localiser les données personnelles des utilisateurs russes, comme l’exige la loi.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule entreprise technologique à avoir subi les persécutions de la justice russe, puisque les autorités de régulation ont également imposé des sanctions contre Facebook, Twitter et Tik Tok, entre autres réseaux sociaux, et ont bloqué l’accès aux deux premières plateformes et à Instagram.