Dans un message transmis à l’AFP ce jeudi 19 mai, le porte-parole du groupe a confirmé que “Google Russia a publié un avis sur son intention de déposer le bilan”.
“La saisie par les autorités russes du compte en banque de Google Russia empêche notre bureau en Russie de fonctionner, d’employer et de payer nos employés sur place, de payer les fournisseurs et vendeurs, et d’honorer d’autres obligations financières”, a-t-il expliqué.
“Les gens en Russie comptent sur nos services pour avoir accès à une information de qualité et nous continuerons à maintenir les services gratuits tels que Search, YouTube, Gmail, Maps, Android et Play”, a-t-il précisé.
En effet, le géant américain est sous pression depuis l’offensive russe en Ukraine. Le 21 avril, un tribunal russe a condamné le groupe à une amende de 11 millions de roubles (plus de 126.000 euros au taux de l’époque) pour ne pas avoir supprimé des contenus dits “interdits” sur l’offensive.
La Russie a promis début avril des représailles après la fermeture du compte YouTube de la chambre basse du Parlement russe. De nombreuses chaînes de médias pro-Kremlin et d’officiels russes y ont également été bloquées.
Le gendarme russe des télécoms, Roskomnadzor, a taxé en mars Google et YouTube d’activités “terroristes”, préfigurant un possible blocage en Russie du site comme l’ont été Twitter, Instagram et de nombreux médias indépendants depuis l’offensive en Ukraine.
De plus, les autorités russes ont vivement renforcé l’arsenal juridique pour contrôler la communication sur le conflit, menaçant de jusqu’à 15 ans de prison ceux qui la diffusent de “fausses informations” sur l’armée russe.