Officialisation de l’amazigh : l’IRCAM et la Chambre des conseillers scellent un accord de coopération

La Chambre des conseillers et l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) ont signé, ce 17 mai à Rabat, un accord de coopération portant sur les domaines d’appui technique, de renforcement des capacités et de formation continue pour intégrer l’amazigh dans les travaux du Parlement et faciliter son utilisation.

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Signature d'une convention de coopération entre la Chambre des conseillers et l'IRCAM pour un usage de la langue amazighe dans les débats et travaux. Crédit: MAP

Cette convention, signée par le président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara, et le recteur de l’IRCAM, Ahmed Boukous, vise à opérationnaliser le plan d’action relatif aux modalités et étapes d’intégration de la langue amazighe dans les travaux des séances plénières de la deuxième chambre et de ses organes.

Aux termes de cette convention, la Chambre des conseillers procédera à la mise en place d’un groupe de travail spécialisé, en coopération avec des experts de l’IRCAM, chargé de l’élaboration d’un dictionnaire des termes juridiques exprimés en langue amazighe moyennant l’alphabet tifinagh.

La même équipe de travail sera également chargée de préparer et de numériser une base de données pour faciliter le processus de traduction lors des séances plénières et au niveau des organes de la deuxième chambre, de et vers l’amazigh.

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L’accord est “la résultante d’une concertation avec le recteur et les cadres de l’IRCAM pour mettre en application (…) la loi organique relative aux étapes de la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh, qui doit être activé à l’horizon de 2024”, a déclaré Mayara.

Il a ajouté que la société marocaine, “toutes composantes confondues, devra pouvoir suivre les travaux de la Chambre des conseillers”, notant que la mise en œuvre de cet accord sera immédiatement initiée, qu’il s’agisse de la traduction simultanée lors des plénières ou de la traduction écrite des travaux des commissions, des procès-verbaux et des correspondances, en se basant sur l’expérience accumulée par l’IRCAM et en ayant recours parallèlement à d’autres expériences.

(avec MAP)