Déposée par le groupe libéral Renew Europe, l’initiative à laquelle le quotidien El Español a eu accès soulève la possibilité d’“établir une mission d’enquête au Maroc dès que possible”. Le document est basé sur les conclusions de Forbidden Stories et d’Amnesty International sur “l’utilisation illégale des technologies de surveillance par les autorités marocaines contre la société civile” au Maroc et au Sahara.
Cette initiative intervient peu après la demande faite par le député espagnol du parti Ciudadanos à la commission d’enquête du Parlement européen d’impliquer le Maroc dans son enquête sur Pegasus.
L’affaire Pegasus en Espagne concerne l’extraction et le vol de plus de 10,4 gigaoctets de données provenant des numéros de téléphone officiels du président Pedro Sánchez, et des ministres de la Défense Margarita Robles et de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska.
Du côté du gouvernement espagnol, rien à signaler. Ce dernier réfute toute implication du Maroc, rappelle le journal. “Les relations internationales sont basées sur des faits, pas sur des conjectures”, s’est défendu hier le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, après avoir rencontré son homologue marocain Nasser Bourita, à Marrakech.
Le document conclut en avertissant que “l’utilisation illicite de logiciels espions contre les États membres de l’Union européenne est tout simplement inacceptable et doit faire l’objet d’une enquête”.
La plénière du Parlement européen recevra la proposition lors de sa prochaine réunion et devra décider à la majorité, conclut El Español.