Selon le rapport d’évaluation de l’état de préparation à l’intelligence artificielle, résultat d’une collaboration entre des cadres de l’UNESCO et des experts en intelligence artificielle (IA), nous en savons davantage au sujet de l’IA au Maroc.
En effet, bien que le royaume ne dispose pas encore d’une stratégie nationale officielle spécialement dédiée à l’intelligence artificielle, le diagnostic des experts souligne un environnement favorable à l’épanouissement d’une vision globale en matière d’IA.
Dans les faits, plusieurs paramètres indiquent que le Maroc a renforcé son écosystème numérique, surtout en termes de connectivité, d’accès aux données, de la cybersécurité et enfin de la protection des données personnelles. Tous ces prérequis sont considérés comme fondamentaux à une implémentation de l’IA au niveau national.
Mais il faut dire que la décision du Maroc de mettre en œuvre la recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle de l’UNESCO a été considérée comme un gage d’engagement de la part des autorités pour adopter une IA inclusive et responsable.
Grâce à la méthode d’évaluation de l’état de préparation (RAM) de l’UNESCO, une sorte de diagnostic 360°, les experts ont pu conclure qu’il est tout à fait possible “d’envisager un avenir de l’IA dans cette perspective engagée”.
Peut-on faire mieux et faire partie des Big 4 ?
Cela dit, des mesures concrètes devraient être adoptées dans plusieurs volets qu’il est judicieux de souligner exhaustivement. Il s’agit en premier lieu de la réglementation et des cadres institutionnels, sans oublier les investissements, la recherche et développement, la formation, le renforcement des capacités, les infrastructures de calcul et des données et l’atténuation de l’impact de l’IA sur le marché du travail et sur l’environnement.
Toutes ces mesures permettront de tirer profit des opportunités offertes par l’IA tout en atténuant ses impacts éventuels. Cela est d’autant plus crucial que le pays finalise une nouvelle stratégie nationale de transition numérique, Maroc Digital 2030.
Gabriela Ramos, sous-directrice générale pour les sciences sociales et humaines de l’Unesco, préconise à ce propos que la jeune commission à laquelle a été confié le déploiement de cette stratégie soit chargée également de celui de l’IA. “Cela faciliterait la création des synergies et des capitalisations”, dit-elle.
Rappelons que la méthode RAM de l’UNESCO se base sur une multitude d’indicateurs qualitatifs et quantitatifs qui a permis de mettre en place une cartographie de l’écosystème national marocain. La lecture de cette cartographie est globalement positive.
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