“Déserts” enfin au ciné, l'hommage à Lahcen Zinoun, le concert de Josman... les sorties de la semaine

Déserts, de Faouzi Bensaïdi Crédit: DR

Western dans le Haouz

Cinéma. Faouzi Bensaïdi est probablement le réalisateur marocain qui fait le plus l’unanimité à l’échelle nationale. Son cinquième long-métrage, Déserts, sorti en France en octobre dernier, arrive enfin dans les salles marocaines cette semaine.

Il a été tourné dans le Haut Atlas, pas très loin de la région du Haouz, dont le réalisateur a voulu filmer la beauté des paysages. Mais il raconte aussi ce Maroc qui, épargné pendant longtemps par le capitalisme régnant dans les grandes villes, y est désormais confronté.

Le pitch : Mehdi et Hamid (interprétés par Fehd Benchemsi et Abdelhadi Talbi), deux agents travaillant pour une agence casablancaise de recouvrement de dettes, sillonnent la région, allant de douar en douar. Les deux hommes sont chargés d’obtenir des habitants de la région qu’ils remboursent les crédits qu’ils ont contractés. Déserts est donc une critique acerbe de l’hyper-capitalisme, dans laquelle le modernisme croise une mythologie venue d’un Maroc antique.

Sortie nationale le 15 mai.

De Bamako à Rabat

Exposition. Depuis trente ans, la capitale malienne accueille chaque année la Biennale africaine de la photographie. Afin de célébrer cet anniversaire, Rabat se joint à l’aventure en proposant une exposition qui regroupe les clichés de 24 artistes, comme Seydou Keita, James Barnor, ou Mohamed Cherradi… Tous issus du continent africain, ils ont marqué les précédentes éditions de la Biennale.

Intitulée “Bamako Dreams 30”, l’exposition met en lumière toute la diversité de la photographie africaine, tout en battant en brèche les représentations encore dominantes des Africains et Africaines : des représentations figées et trop stéréotypées, trop marquées par l’imaginaire colonial.

La scénographie de l’exposition s’articule autour de quatre axes, qui conceptualisent dans l’espace l’évolution de la photographie africaine et donnent à voir toute son ingéniosité.

Depuis le 8 mai au Musée national de la photographie, à Rabat.

Une étoile dans le ciel

Hommage. Le chorégraphe et réalisateur Lahcen Zinoun s’est éteint le 16 janvier dernier, laissant derrière lui une vie consacrée à son art, la danse. Le 15 mai, ses proches, accompagnés du Conseil de la communauté des Marocains à l’étranger (CCME) et de la Délégation générale de la Wallonie-Bruxelles, lui rendent hommage au cinéma Renaissance, à Rabat.

Le chorégraphe a passé de nombreuses années en Belgique – notamment auprès du Ballet royal de Wallonie – avant de se réinstaller au Maroc pour fonder sa propre compagnie et son école de danse classique. Son autobiographie, Le rêve interdit, est parue en 2021.

Le 15 mai, au cinéma Renaissance, à Rabat.

Après Toto, Jojo !

Concert. Quelques jours après le concert-évènement d’ElGrande Toto, c’est au tour de Josman de se produire sur la scène du Complexe Mohammed V, pour son premier concert au Maroc. Cet ancien vendeur de chaussures de sport a tout quitté pour se consacrer à sa musique. Sa première mixtape, Echecs positifs, donne le ton : il lui aura fallu beaucoup de persévérance pour arriver au succès.

Le 17 mai au Complex Mohammed V, à Casablanca.

Passion K-pop

Festival. Avec la “Korean cultural week”, l’ambassade de Corée du Sud organise une immersion culturelle dans le pays du matin calme, avec des spectacles K-pop, des démonstrations de taekwondo et des projections cinématographiques.

Parmi celles-ci, le film d’action Escape from Mogadishu, dans lequel les gouvernements de la Corée du Sud et du Nord sont obligés de travailler main dans la main lorsqu’une guerre civile éclate dans la capitale somalienne.

Les 10 et 11 mai au Cinéma Renaissance, à Rabat.