De temps en temps, au milieu de la cacophonie numérique, s’impose avec autorité une pensée ou une saillie fulgurante. Quand elle est exprimée avec clarté, elle change le monde, illumine les esprits, et on la reconnaît immédiatement. La mission du Boualem, quand il tombe sur ce genre d’opinion, consiste à la relayer ici même, pour en augmenter l’impact, car il estime important de se mettre au service des grands penseurs… Allons-y donc, sans plus attendre. “Aujourd’hui, les noirs veulent changer la composition démographique de la Tunisie, c’est un complot, ils prennent de l’argent pour ça…”. L’auteur de cette brillante analyse n’est pas un internaute anonyme au jugement brouillé par un apéro chargé. Du tout ! Ce n’est pas non plus un “aryen” rescapé du Troisième Reich, ou un idéologue de l’apartheid sud-africain. Non, ces paroles sont sorties de la bouche du président de la Tunisie, il faut sauter une ligne pour reprendre son souffle.
Ce brave homme est victime d’un syndrome classique…“Kaïs Saïed est victime d’un syndrome classique au Maghreb, celui de se prendre pour un blond”