Née en 1991 près de Versailles, dans les Yvelines, Salima Filali a connu en vacances le Maroc, où elle vient deux fois par an. Après son baccalauréat obtenu en 2009, elle quitte la région parisienne pour Bruxelles afin d’étudier l’architecture. Deux ans plus tard, elle reprend ses valises et rejoint Fribourg, en Suisse, où elle effectue un master avec pour sujet de mémoire “La sauvegarde de la médina de Fès : quelle articulation entre passé et futur ?”
Ce travail devient la base d’une réflexion autour de l’artisanat marocain, qui s’approfondit quand elle entreprend avec ses parents la réhabilitation et la décoration d’une maison traditionnelle à Asilah. Nous sommes entre 2014 et 2020, années pendant lesquelles Salima jongle entre son emploi d’architecte dans un cabinet à Genève et le projet familial dans la “cité des arts” marocaine.
Fascination pour les mâalems
En 2009, alors qu’elle s’apprête à quitter la France pour la Belgique, ses parents commencent déjà à rénover un riad à Fès – devenu, après trois ans de travaux et la participation de plus de 50 artisans de la région, le Riad Alya. C’est au contact des mâalems qui œuvrent à cette restauration que Salima décide de poursuivre des études d’architecture, avec déjà en tête l’idée de travailler avec eux plus tard.