D’Errahma à Bab Lamrissa, des vaccinodromes connectés, sortis de terre en quelques semaines. Ce mardi 24 août, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, accompagné de quelques officiels, a inauguré devant les médias ce nouveau centre de vaccination destiné à la population de la capitale et ses environs.
À l’instar de son “frère jumeau” de Casablanca, il est également érigé et géré par une société de technologie en collaboration avec le ministère de la Santé. Ses particularités : un parcours simplifié et connecté, une capacité d’injection de 4.000 doses par jour, des tests antigéniques disponibles pour tout cas suspicieux et la présence assurée de plus d’une centaine de personnes entre médecins, infirmiers, pharmaciens, responsables logistiques, ingénieurs, hôtesses d’accueil et agents de sécurité.
Parcours numérisé
À partir de ce mercredi 25 août, date d’ouverture du centre au public, les patients devront suivre un parcours particulier. À l’entrée, des agents d’accueil vérifient les informations personnelles des citoyens et leur remettent un QR code qui les accompagnera tout au long du processus. Une prise de température automatique est également effectuée par un détecteur intelligent.
Les cas suspects rejoignent une salle à droite, où ils sont soumis à un test antigénique, dont les résultats sont dévoilés au bout de dix minutes. En cas de résultat positif, ils se voient remettre un pack de médicaments et de vitamines, et sont priés de rentrer chez eux et d’éviter tout contact. Les cas les plus graves sont pris en charge par une ambulance dédiée.
Le reste rejoint la seconde salle à gauche, divisée en une partie “première dose” et une autre “seconde dose”. Avant l’inoculation, une rencontre avec un médecin ou une infirmière formée est programmée, pour lever le doute sur toute possible contamination.
Le patient se voit ensuite invité à la salle d’injection, puis reste sous observation durant 15 minutes avant de pouvoir effectuer son check-out et quitter les lieux.
Entre chacune de ces étapes, le QR code est scanné soit par un agent sur sa tablette, soit par une machine automatique qui permet de relever toutes les informations relatives au processus.
Sous contrôle
Dans l’espace restreint, à l’arrière du centre, nous avons pu visiter la tour de contrôle, où des ingénieurs veillent au bon déroulement de toutes les opérations. Comme dans le centre de Casablanca, cette tour est en charge de gérer l’environnement du vaccinodrome, de la température à la qualité de l’air, grâce à des capteurs et ventilateurs, en passant par la chaîne de froid des vaccins, stockés dans une chambre dédiée.
Dans la salle à côté, réfrigérateurs intelligents et armoires frigorifiques sont disposés, dont un nouveau grand réfrigérateur, importé, pouvant bien accueillir le vaccin Pfizer. On peut également trouver dans cet espace une pharmacie où sont stockés des médicaments contre le Covid-19 que l’on remet aux patients testés positifs, ainsi qu’un stock de tests antigéniques.
Le communiqué publié par le ministère de la Santé, ce centre est érigé sur une superficie de 2200 m². Selon des sources rencontrées sur place, des centres similaires verront bientôt le jour dans d’autres régions du royaume. Du côté des autorités, la confidentialité reste de mise.