Plus de 300 filles sont toujours portées disparues”, a expliqué à l’AFP un professeur à l’école de Jangebe, dans l’État de Zamfara, qui souhaite garder l’anonymat. “Je suis sur la route vers Jangebe”, déclaré de son côté Sadi Kawaye, un père dont deux filles ont été enlevées. “J’ai reçu un appel pour m’informer que des bandits avaient kidnappé des élèves”, a-t-il souligné.
Il s’agit d’un nouveau kidnapping de masse contre rançon dans cette région, où des groupes armés, appelés des “bandits” terrorisent les populations, volent du bétail et pillent les villages. La semaine dernière, 42 enfants ont été enlevés dans l’État du Niger, dans le centre-ouest du Nigeria, et plus de 300 garçons avaient également été enlevés début décembre à Kankara dans l’État de Katsina.
Ces bandes criminelles se cachent souvent dans des camps dans la forêt de Rugu, qui s’étend sur quatre États du nord et du centre du Nigeria : ceux de Katsina, de Zamfara, de Kaduna, et du Niger. Ces bandes criminelles sont motivées par l’appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes jihadistes présents dans le nord-est.
Ces violences criminelles ont fait plus de 8000 morts depuis 2011, et forcé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.