C’était à la fin du VIIIe siècle. La langue arabe se rêvait porteuse d’innovation scientifique. Et elle le devint. Un mouvement religieux porté par une élite, les mu’tazilites, apporte au pouvoir politique une réponse pour contrer les offensives païennes et chrétiennes qui menacent le socle de l’islamité : ils optent pour la rationalité. Non pas par opposition au religieux, mais pour défendre le corpus religieux. Comment s’y prennent-ils ? D’abord en traduisant la philosophie. Ce n’est pas un hasard si les premières traductions sont celles des Tropiques d’Aristote, conte assez justement…