Le bénéfice net du groupe a chuté de 4,1% en 2018, à 2,35 milliards d’euros, tandis que le chiffre d’affaires stagnait à 24,65 milliards, avec un recul des ventes de 2,1% au quatrième trimestre 2018 plombé notamment par une chute de 35% au Maroc.
En 2018, l’effet du boycott sur les ventes au Maroc “a été de -178 millions d’euros par rapport aux ventes de 2017, provenant à deux tiers d’un manque à gagner sur les ventes de lait et à un tiers d’un manque à gagner sur les produits laitiers”, indique Danone dans un communiqué.
Suivant la même méthode, l’effet du boycott représente une diminution de 43 millions d’euros sur la rentabilité du groupe par rapport à 2017, incluant l’effet des actions de promotion dans le pays pour retrouver la croissance.
“Nous retrouvons des parts de marché dans le lait et les produits frais” au Maroc, a expliqué la directrice générale finances Cécile Cabanis lors d’une conférence téléphonique, mais elle ne s’attend pas à un retour de la croissance avant « la fin de l’année” 2019.
Lancée en avril sur les réseaux sociaux, de manière anonyme, une campagne de boycott visant également les stations services Afriquia et l’eau Sidi Ali avait été suivie au point d’obligerCentrale Danone – détenu à 99,68% par le groupe français – à opérer une baisse d’environ 10% sur certaines briques de lait pasteurisé et la création d’un “format économique” pour tenter de redresser la barre.