Elles s’appelaient Louisa et Maren, elles étaient belles, elles étaient jeunes, elles sont mortes, égorgées par quatre fanatiques. La tragédie d’Imlil, petit hameau perdu dans la province d’El Haouz, sonne comme un coup de semonce, un énième rappel que parmi nous, rôde, tapie dans l’ombre, une idéologie mortifère. Celle-ci essaime, se démultiplie, engrange chaque jour son lot d’adeptes. Dévoilant son visage criminel par intermittence, elle n’en est pas moins prégnante, omniprésente. Elle bruisse sous terre, on la subodore, elle nous colle à la peau. Il suffit de faire quelques pas…