Mohammed VI presse MHE sur le Plan d'accélération industrielle du Souss-Massa

Dans un communiqué du cabinet royal, en date du 29 novembre, le roi Mohammed VI « attire l'attention sur le retard » du Plan d'accélération industriel au niveau de la région Souss-Massa. Présenté par Moulay Hafid El Alamy le 28 janvier, ce plan vise la création de 24.000 nouveaux emplois d’ici 2020.

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Moulay Hafid Elalamy © Yassine Toumi/TELQUEL

Coup dur pour Moulay Hafid Elalamy et son Plan d’accélération industrielle (PAI). En marge d’une séance de travail tenue le 29 novembre au Palais royal de Rabat, et qui concernait le suivi de la réforme de la formation professionnelle, le roi a posé des questions concernant la déclinaison régionale du PAI à la région de Souss-Massa, rapporte un communiqué du Cabinet royal.

« Le souverain a attiré l’attention sur le retard accusé par ce Plan, qui n’a enregistré aucune avancée depuis son lancement, appelant le département concerné à redoubler d’efforts et à assumer ses responsabilités, en vue d’accélérer sa mise en œuvre dans les délais impartis, » sanctionne le communiqué royal.

Présentée devant le roi le 28 janvier à Agadir, la première déclinaison du PAI au niveau régional se voulait une expérience pilote. Le Plan, qui s’étend sur la période 2014-2020 devait accompagner, pour la première fois, la régionalisation avancée voulue par le souverain en le déployant au niveau de la région Souss-Massa. Le plan se voulait ambitieux, avec comme objectif la création d’un pôle industriel dans la région, avec à la clé la création de 24 000 nouveaux emplois d’ici 2020.

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Dans le domaine de la production agro-industrielle, le Souss-Massa devait aussi être érigé en plateforme de transformation de produits agricoles destinés tant au niveau national qu’au continent africain. Un partenariat renforcé entre les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie a été mis en place au profit des opérateurs, à travers un programme conjoint d’accompagnement impliquant le Fonds de Développement Industriel et le Fonds de Développement Agricole, ainsi que la mise à disposition de l’Agropole.

De nouveaux écosystèmes devaient aussi être développés notamment, dans des secteurs émergents leviers d’accélération industrielle, tels que la sous-traitance automobile, l’offshoring, le cuir, les matériaux de construction et la plasturgie. Une Zone Franche Industrielle de 300 hectares est programmé dans le plan, ainsi que la création d’un Technopark et d’une Cité de l’innovation.

Si le communiqué du cabinet royal mentionne que le plan « n’a enregistré aucune avancée depuis son lancement », deux projets ont tout de même été concrétisés : le Technopark d’Agadir – quatrième au niveau national, devrait être opérationnel dans le courant de l’année 2019 -, mais aussi la Zone franche d’exportation, dont le décret de création a été adopté le 22 novembre dernier en conseil de gouvernement et pour laquelle une dizaine d’entreprises se sont montrées intéressées. La première tranche des travaux pour la réalisation de la zone franche de 305 hectares sera entamée d’ici le premier semestre 2019, et devrait être livrée fin 2019 pour un lancement d’activité. Selon nos informations, le ministre de l’Industrie s’était rendu à Agadir le 14 novembre pour une réunion de suivi de ces projets.