Les habitants de Jerada récupéreront leur centre d’estivage de Saidia

Faisant partie des demandes exigées par le Hirak de Jerada, la réappropriation du centre d’estivage des Charbonnages du Maroc (CDM) à Saidia sera bientôt effective. A l'initiative, un collectif d’associations locales qui ont tenu une réunion en début de semaine à Rabat avec les services ministériels concernés. Précisions.

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DR: Mohamed Laârej Elghazi

Le Centre d’estivage de Saïdia fait partie d’un ensemble d’actifs immobilier des Charbonnages du Maroc (CDM), entreprise publique exploitant le charbon de Jerada jusqu’à sa liquidation en mars 2003. Concédé par le ministère de l’Energie et des mines en cette même année au ministère de l’Economie et des finances, le complexe balnéaire, aujourd’hui dans un état délabré, n’a pas trouvé preneur depuis cette date.

Un collectif associatif de Jerada s’est déplacé à Rabat afin de faire annuler définitivement cette décision. « Le centre d’estivage de Saidia fait partie de l’identité de la ville et n’est pas un simple actif immobilier qui peut être investi ou réinvesti » nous explique Lakhdar Mahyaoui, acteur associatif et représentant local d’Amnesty Maroc. Il ajoute que la société civile de Jerada a classé en priorité ce « patrimoine culturel commun » par rapport à de nombreux autres actifs de CDM dans différentes villes du royaume.

La délégation associative s’est entretenue cette semaine avec les responsables de la direction des Domaines de l’Etat, relevant duservice du ministère de l’Economie et des finances. Une initiative appuyée par la présidente de la commune, Mbarka Toutou, qui a « reçu l’aval de la Direction générale des collectivités locales relevant du ministère de l’Intérieur pour que le centre redevienne propriété de la ville de Jerada » précise notre interlocuteur.

Les acteurs associatifs ont également appuyé leur dossier revendicatif par une pétition signée par plus de 500 habitants de Jerada ayant travaillé dans les mines. « Dorénavant, la commune et le Conseil provincial de Jerada vont pouvoir suivre la procédure de réhabilitation des lieux» affirme Lakhdar Mahyaoui qui suit depuis de nombreuses années l’évolution de ce dossier inclus dans le cahier revendicatif du Hirak qui a éclaté à Jerada, fin décembre 2017 .

 

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