La jeune Khadija et ses agresseurs présumés seront entendus à partir de jeudi par le juge d’instruction chargé du dossier au niveau du parquet de Beni Mellal, a indiqué l’avocat de Khadija, Ibrahim Hachane, à l’AFP. Il a précisé que l’adolescente a été soumise à une expertise médicale qui sera transmise au juge.
Dans une vidéo diffusée le 21 août de façon virale sur Internet, Khadija, 17 ans, racontait avoir été kidnappée, séquestrée, violée et martyrisée pendant deux mois par des jeunes de son village. Son témoignage filmé, où elle montrait des tatouages obscènes et des traces de brûlures de cigarettes sur son corps, avait suscité une vague de solidarité sur les réseaux sociaux et une pétition demandant «justice pour elle».
Le cas de la jeune femme a été évoqué, ce 5 septembre, par l’Unicef qui a déploré «l’absence d’un système intégré de protection de l’enfance au Maroc« dans un communiqué publié mercredi. «Le cas de Khadija n’est pas isolé. Les différents tribunaux du royaume ont traité 5980 affaires de violence à l’encontre des enfants en 2017», souligne l’UNICEF. Ce cas «alerte tous les intervenants de l’urgence de rendre rapidement opérationnels (…) les dispositifs territoriaux intégrés de protection de l’enfance», poursuit le texte.
Dans ce contexte, l’UNICEF demande que «les droits des enfants impliqués dans ce cas soient respectés, qu’ils soient victimes, témoins ou accusés». Douze des agresseurs présumés de Khadija, âgés de 18 à 28 ans, ont été placés en détention préventive, notamment pour «traite d’être humain sur mineure», «viol», et «enlèvement et séquestration».
Avec AFP
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