Saham achève sa mue. Annoncée dans le cadre de la cession de Saham Finances à l’assureur sud-africain Sanlam, le groupe de Moulay Hafid Elalamy vient de parachever sa transformation en fonds d’investissement. Selon une source proche du dossier, six entités ont été créées à la mi-août par le groupe dans le cadre de cette transformation.
Cinq d’entre elles sont des fonds destinés à opérer dans le secteur de l’éducation (Saham Education Fund), de l’offshoring (Saham Offshoring Fund), de la santé (Saham Healthcare Fund), dans l’immobilier (Saham Real Estate Fund) et enfin un fonds dédié aux médias (Saham Media Fund).
Selon notre interlocuteur, l’intégralité des actifs de Saham SA a été « dispatchée » au sein de ces fonds. Le but de cette opération ? « Cette structure permet deux choses. D’une part, elle permet au management de Saham d’avoir un suivi clair et analytique. D’autre part, elle rassure les actionnaires. Un investisseur qui a investi chez nous dans l’éducation n’a pas forcément envie de voir ses œufs mélangés à ceux de la santé », explique notre source proche du dossier.
La sixième entité, Saham Management Company a été créée en parallèle. Sans lien d’actionnariat avec les cinq autres fonds, elle est amenée à les gérer. « Pour l’instant Saham est seul dans chacun des fonds. Mais il n’a pas vocation à le rester, ni même à rester majoritaire. Il s’agira en revanche de convaincre les actionnaires entrants de continuer à confier la gestion des fonds aux managers compétents de Saham Management Company », détaille notre source.
« Investir dans les métiers d’avenir »
La création de toutes ces nouvelles entreprises conclut donc cette phase de restructuration de la société. Des discussions sont déjà en cours « avec des partenaires qui pourraient rentrer au moyen d’actifs déjà existants », explique notre source.
Lors de l’annonce de la transformation de Saham en fonds d’investissement panafricain, au mois de mars, l’entreprise avait annoncé son intention de fédérer « des investisseurs internationaux de premier plan » comme la Banque Mondiale ou encore Sanlam dans le but d’investir « dans les métiers d’avenir ».
A noter que des accords de confidentialité ont été signés au mois de mars, entre le nouveau fonds Saham et six partenaires de premier ordre parmi lesquels Blackstone, la banque d’investissements américains gérés par le septuagénaire Stephen Schwarzman à Manhattan. L’entreprise américaine pourrait d’ailleurs servir de modèle au nouveau fonds marocain.
Pour rappel, Saham a désormais les accords de principe de l’ensemble des régulateurs africains, dont celui de l’ACAPS au Maroc, pour procéder à la vente de son pôle assurance à son partenaire sud-africain Sanlam pour plus d’un milliard de dollars.
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