Reconnaissable à sa barbe d’ancien salafiste , très actif sur les réseaux sociaux, El Mortada avait un temps cessé de participer aux manifestations, notamment à cause de divergences avec Nasser Zafzafi. « Je critique publiquement Zafzafi parce que j’ai peur que demain on vienne nous imposer quelque chose sur lequel nous ne sommes pas d’accord, » déclarait-il à TelQuel quelques semaines avant l’arrestation du leader du Hirak. El Mortada avait par exemple rencontré et discuté avec le wali El Yaakoubi lorsque Zafzafi s’y opposait véhément. « J’ai baigné dans le discours salafiste et tout ce qui se rapproche de la violence m’effraie. J’ai peur que l’on sème les graines de la haine dans ce pays, » déclarait-il encore. Ces positions lui ont valu d’être traité de « traitre » ou « sale ayachi » par d’autres militants du mouvement.
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El Mortada était redescendu dans la rue après l’intervention du ministre de l’Intérieur au Parlement. « L’État n’avait d’autre choix que de faire respecter la loi, » avait alors déclaré le 6 juin Abdelouafi Lafti pour justifier la répression dans le Rif.
L’arrestation de ce fervent pacifique a pourtant suscité une vive émotion parmi les militants du Hirak, à l’instar de cette réaction de Nawal Ben Aissa, figure féminine du mouvement à Al Hoceima :
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