Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) prépare un rapport détaillé sur la situation dans la ville d’Al Hoceima, théâtre de protestations depuis la mort de Mohcine Fikri, poissonnier broyé dans un camion-benne après la confiscation de sa marchandise le 28 octobre 2016. « Nous avons entamé notre enquête dès la mort de Mohcine Fikri, et nous n’avons toujours pas terminé, vu la complexité des éléments« , nous confie une source autorisée au sein du CNDH, sans préciser la date de la sortie du rapport.

Selon la même source, le Conseil tente également de rencontrer les « responsables et les acteurs de la société civile » pour avoir tous les éléments. L’instance dirigée par Driss Yazami peine cependant à communiquer avec les activistes du mouvement contestataire à Al Hoceima. « Il y a un grand problème avec les gens qui mènent le Hirak. Malheureusement, ils ne veulent parler à personne« , indique la même source. Le CNDH avait annoncé son intention de proposer une médiation entre les manifestants et les autorités, mais « n’a pas eu de retour » de la part des leaders du Hirak.