Plusieurs centaines de jeunes migrants d’origine africaine ont forcé le 20 février la double barrière grillagée de six mètres de haut entourant l’enclave, avant de célébrer en pleine nuit leur arrivée aux cris de « merci Seigneur« , « je suis en Europe« , selon les images tournées par le média local Faro de Ceuta. En pleine rue, certains des jeunes qui avaient réussi le passage baisaient le sol aux cris de « Viva España« . Plusieurs apparaissaient blessés, mains ou pieds en sang et vêtements déchirés.
« L’assaut » collectif de la barrière s’est produit vers 3h30 heures locales, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Garde civile. « 300 sont entrés, le double a tenté » de forcer la frontière, a-t-il ajouté. « C’est confirmé« , a simplement indiqué à l’AFP une source à la préfecture de Sebta. Le 17 février, la préfecture avait comptabilisé 498 migrants ayant réussi à forcer la haute barrière, sur quelque 700 l’ayant tenté.
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Des tensions UE-Maroc
Ces deux entrées massives sont parmi les plus importantes depuis que la barrière a été rehaussée en 2005, alors qu’un différend oppose le Maroc à l’Union européenne (UE) sur l’interprétation d’un accord de libre-échange sur les produits agricoles et de la pêche. La surveillance de la frontière terrestre de huit kilomètres de long est exercée par l’Espagne et le Maroc qui a menacé à demi-mots de relâcher le contrôle qu’il exerce sur les migrants.
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L’enclave de Sebta constitue avec celle de Melilia la seule frontière terrestre entre le continent africain et l’UE et un point de passage pour l’immigration clandestine venue d’Afrique noire et du Maghreb. Après le passage en masse du 17 février le Maroc avait cependant annoncé avoir arrêté des migrants avant qu’ils franchissent les clôtures.
(Avec AFP)
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