« Une nouvelle année. Un nouveau record ». Le secrétaire général de l’organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas, a affirmé que « les hautes températures observées en 2015 sont disposées à être battues en 2016 » avec des températures globales qui sont de 1,2°C au-dessus des niveaux préindustriels.
Dans certaines parties de la Russie arctique, les températures sont de 6 à 7°C, au-dessus des moyennes. En Alaska et au nord-ouest du Canada, elles les dépassent de 3°C. « Avant, nous étions habitués à mesurer les records de température en fraction de degrés. Maintenant c’est différent » se désole Petteri Taalas.
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Selon le rapport de l’OMM, la montée du mercure, expliquée par le phénomène climatique El Nino, s’observe surtout dans l’hémisphère nord où 90 % des territoires connaissent une augmentation d’au moins 1°C. Les espaces les moins touchés sont certaines parties de l’Argentine, du Paraguay et de la Bolivie.
Les tristes records touchent aussi la moyenne de concentration des gaz à effet de serre, qui avait déjà dépassé toutes attentes en 2015 en atteignant, pour la première fois, la barre des 400 parties par million (ppm) de CO2. L’OMM estime que l’on fonce vers une nouvelle performance en 2016 : 401,42 ppm sont déjà enregistrés en Australie, contre 398,16 ppm en août 2015.
Les effets concrets sur la planète
L’OMM s’inquiète de cette hausse des températures qui ont un impact important sur la planète. Le niveau de la mer est monté de 15 millimètres entre novembre 2014 et février 2016, alors que l’étendue de la glace n’est que de 4,14 millions de km², soit la deuxième étendue plus faible après 2012. Le dérèglement des océans amène aussi au blanchiment des coraux, dont le taux de mortalité a augmenté de 50 % en Australie.
L’ouragan Matthew, qui a ravagé Haïti il y a quelques semaines, est l’exemple même de l’augmentation des événements extrêmes sur la planète. L’OMM recense au total 78 cyclones tropicaux en 2016, à la date du 31 octobre. A cela s’ajoutent les sécheresses et leur impact sur l’agriculture. L’organisation s’inquiète aussi des répercussions sur les populations.
Agir
« L’accord de Paris est entré en vigueur dans un temps record. L’OMM va soutenir la transition de cet accord climatique en actions » a déclaré Petteri Taalas. Le secrétaire général de l’organisation a alors détaillé les différentes actions qu’il souhaite mener.
Il cite d’abord la volonté « d’améliorer le suivi des émissions de gaz à effet de serre et d’aider les pays à les réduire » et de faire de « meilleures prévisions climatiques sur des périodes de plusieurs décennies » afin d’aider des secteurs clés comme l’agriculture, la gestion de l’eau, la santé et l’énergie à planifier et à s’adapter à l’avenir. Il veut aussi travailler à pouvoir réaliser de meilleures « prévisions météorologiques basées sur les impacts » et de meilleurs systèmes d’alerte. Un programmé à activer rapidement.
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