Un vol EgyptAir reliant Paris au Caire disparaît des radars

Un avion d'EgyptAir reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord, a disparu des écrans radars jeudi avant l'aube pour une raison encore indéterminée.

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Crédit : Sergey Kustov/Wikipedia.

Un avion d’EgyptAir reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, a disparu des écrans radars jeudi avant l’aube pour une raison encore indéterminée. Des opérations de recherche ont été lancées par l’Egypte et la Grèce pour tenter de retrouver l’Airbus A320 disparu au dessus de la Méditerranée orientale. Le vol MS804 se trouvait à 37.000 pieds d’altitude et était entré dans l’espace aérien égyptien lorsqu’il est sorti des radars jeudi à 02H45 heure du Caire (00H45 GMT), a précisé EgyptAir sur son compte Twitter.

«Aucune hypothèse ne peut être écartée sur les causes de cette disparition», a déclaré le Premier ministre français Manuel Valls. Des informations contradictoires ont été données sur l’envoi d’un appel de détresse par l’équipage. Le vice-président d’EgyptAir, Ahmed Adel, a d’abord affirmé qu’il n’y en avait pas eu, laissant ainsi supposer que le pilote ait pu être surpris par un événement brutal et soudain.

Mais la compagnie a ensuite affirmé dans un communiqué qu’un «message de détresse» avait été émis quelques minutes avant la disparition de l’appareil.

L’appareil transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité, selon la compagnie nationale. 30 Egyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.

Dans l’aérogare des arrivées de l’aéroport du Caire, tout était calme dans la matinée, a rapporté un journaliste de l’AFP, les familles des passagers ayant probablement été immédiatement isolées dans une pièce à l’écart. Le vol MS804 n’était pas mentionné sur les tableaux électroniques des arrivées. L’appareil avait décollé de l’aéroport français de Roissy-Charles de Gaulle près de Paris à 22H45 et devait atterrir au Caire à 03H05 (01H05 GMT). Le contact radar a été perdu alors que l’avion se trouvait « au-dessus de la mer Méditerranée à 280 km de la côte égyptienne », a précisé EgyptAir.

L’Egypte et la Grèce ont dépêché en mer Méditerranée des avions et des navires pour tenter de trouver l’appareil, a annoncé l’armée égyptienne dans un communiqué. Celle-ci a elle même déployé des avions de reconnaissance et des bateaux pour tenter de localiser l’A320 et éventuellement secourir des survivants, selon ce texte.

Le président français Francois Hollande s’est entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fatah al-Sissi, évoquant une «coopération étroite pour établir le plus vite possible les circonstances de cette disparition», selon l’Elysée. M. Hollande devait en outre présidé une réunion de crise à l’Elysée tandis que des cellules de crise étaient mises en place au ministère des Affaires étrangères et à l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle.

Cette disparition intervient dans un contexte difficile en Egypte, un peu plus de six mois après l’explosion, le 31 octobre, d’une bombe à bord d’un avion transportant des touristes russes peu après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud-est de l’Egypte, tuant ses 224 occupants. L’attentat a été revendiqué par la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui multiplie en Egypte attentats et attaques, visant principalement les forces de sécurité. Cette situation a contribué à faire chuter la fréquentation touristique, un secteur clé de l’économie du pays. Et, le 29 mars, un pirate de l’air «psychologiquement instable» avait détourné vers Chypre un avion EgyptAir qui avait décollé d’Alexandrie et transportait 55 passagers. A l’arrivée à l’aéroport chypriote de Larnaca, l’homme avait libéré une grande partie des passagers, puis s’était rendu sans heurts au bout de six heures de négociations.

La disparition de l’avion égyptien survient plus de deux ans après celle, toujours mystérieuse, d’un Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines, disparu des radars le 8 mars 2014 peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, avec 239 personnes à bord.

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