Arrestation en Turquie de 8 Marocains soupçonnés de vouloir rejoindre Daech

Huit Marocains se sont fait arrêtés en Turquie. Ils sont suspectés d'avoir voulu rejoindre les rangs de l'organisation terroriste Daech.

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Image d'illustration. Crédit: AFP

Ils devaient se faire passer pour des réfugiés. La police turque a arrêté mardi à l’aéroport d’Istanbul huit Marocains présentés comme des militantsdu groupe Etat islamique (EI) qui, selon les autorités, voulaient se rendre illégalement en Allemagne, a rapporté l’agence de presse progouvernementale Anatolie.

Selon des sources proches des services de sécurité, les huit suspects, arrivés à bord d’un vol en provenance de Casablanca (Maroc), ont affirmé à la police être des touristes, assurant avoir réservé des chambres dans un hôtel. Vérifications faites, les policiers ont constaté qu’il n’en était rien. Ils ont confié les huit suspects à une unité spéciale antiterroriste qui a découvert sur l’un d’eux un document manuscrit détaillant un itinéraire devant les conduire en train, bus ou train jusqu’en Allemagne, via la Grèce, la Serbie et la Hongrie. Ces huit suspects devaient se rendre jusqu’en Allemagne illégalement en se faisant passer pour des réfugiés syriens.

Le match de l’Allemagne annulé

Depuis le début de l’année, plus de 650 000 migrants, pour l’essentiel des Syriens fuyant la guerre civile qui fait rage dans leur pays, ont quitté la Turquie pour rallier les îles grecques, portes d’entrée vers l’Union européenne (UE). De nombreux pays européens se sont alarmés de cet exode de masse. Leur inquiétude s’est encore accrue après les attentats de Paris, qui ont fait au moins 129 morts vendredi, et la découverte d’un passeport d’un réfugié syrien près du corps d’un des kamikazes, même si l’authenticité de ce document a été mise en cause.

Le match de football entre l’Allemagne et les Pays-Bas, prévu mardi soir à Hanovre, a été annulé en raison d’une menace d’attentat, sans que la police n’ait découvert d’explosifs ni arrêté de suspects.  Longtemps soupçonné de complaisance pour les mouvements les plus radicaux qui combattent le régime syrien, le gouvernement islamo-conservateur turc a depuis un an nettement renforcé ses contrôles pour tenter de tarir le flot des jihadistes qui rejoignent les rangs de l’EI depuis son territoire. Ankara a également multiplié les arrestations de jihadistes présumés depuis l’attentat, attribué à l’EI, qui a fait 102 morts à Ankara le 10 octobre.

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