Les entrepreneurs intéressés pourront candidater dès novembre. Le français Numa ouvre un nouvel incubateur à Casablanca, en collaboration avec Eirené4impact, fondation qui coache déjà des startups marocaines « à fort impact » depuis un an. L’annonce a été faite le 27 octobre.
Le premier programme débutera en janvier 2016. Une douzaine de startups profiteront d’une aide à l’ « accélération » pendant quatre mois (voire six si plus de temps est nécessaire). Déjà, les entrepreneurs profiteront d’un espace de coworking pour leur permettre de collaborer avec leurs homologues (au Technopark dans un premier temps), ils bénéficieront d’une formation (assurée en interne ou par des intervenants extérieurs pour les cas plus spécifiques), d’un accompagnement opérationnel (en fonction des problèmes qu’ils trouvent sur leur route : amélioration de leur prototype, validation de contrats…) et d’un accès à un réseau élargi (international grâce à Numa et local grâce à Eirené4impact, avec avocats et financiers par exemple). Une petite dizaine de salariés des deux structures assureront le programme.
« On n’est pas là pour pomper les meilleures startups marocaines et les amener en France, a expliqué Frédéric Oru, Directeur Général en charge de l’international chez Numa au site Wamda, on est là pour leur apporter du soutien d’autres pays et les aider à s’internationaliser. » Anciennement appelée Sillicon sentier, Numa existe depuis quinze ans. Près de la moitié des clients de ses programmes de transformation numérique et d’open innovation sont des entreprises du CAC 40.
Priorité aux innovations technologiques
Concernant les critères d’éligibilité, ils sont assez larges. Pas de secteur en particulier. « Le marché marocain ne le justifie pas, il n’existe pas un secteur assez mature », nous explique, le business angerl derrière Eirené4impact. En revanche, « la technologie ou le digital n’est pas une condition mais il est vrai qu’on se posera des questions si elles n’intègrent pas cette dimension », explique l’ancien vice-PDG de Diana Holding. Le facteur essentiel reste l’innovation. Concernant la maturité, il s’agit de suivre des startups qui sont déjà sur le marché ou alors pratiquement prêtes de l’être. « Nous suivront aussi des entreprises de deux ou trois ans, voire plus. Au Maroc, certaines existent depuis 5 ans mais ne se développent pas, ont besoin d’être relancées », estime Leyth Zniber.
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L’idée de l’incubateur sera aussi d’inciter grandes entreprises publiques et privées marocaines à collaborer avec les startups. « Elles ont conscience de l’importance d’innover mais sont parfois tellement grosses qu’elles ne sont pas assez flexibles pour le faire seules », estime le créateur de Eirené4impact. Il nous donne l’exemple de cinq startups soutenues par son organisme (un an 22 startups ont été accompagnées) qui travaillent sur l’éducation, et pour qui il regarde comment les rapprocher des organisations intergouvernementales et du ministère.
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D’après Numa, le nombre de startups créées annuellement au Maroc a quintuplé entre 2012 et 2015.
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