Lors d’un entretien avec la chaîne Al Arabiya dans l’émission Noktate nidam, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal est revenu sur l’histoire de son parti ainsi que sur le choix de son parti d’intégrer la majorité dans le premier gouvernement Benkirane.
A ce sujet, Hamid Chabat a déclaré que « dans la mesure où le parti de l’Istiqlal a un référent islamique et qu’il a été fondé par des savants musulmans, il était normal qu’il se joigne au PJD ». Sur sa décision de quitter le gouvernement, le secrétaire général du parti de la balance a expliqué « que l’Istiqlal avait découvert que le PJD était composé de membres qui se servaient de la religion de par leur affiliation au mouvement mondial des Frères musulmans ».
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Pour prouver ses dires, Hamid Chabat a cité le cas de Ahmed Raïssouni, ex-secrétaire général du Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR), le bras idéologique du PJD : « Raïssouni est le vice-président de l’Union internationale des savants musulmans. En outre, les affiliés au PJD sont sortis manifester quand le président Mohamed Morsi a été démis de ses fonctions, en juillet 2013, en Égypte ».
L’offensive contre Benkirane
Interrogé sur Abdelilah Benkirane, Hamid Chabat a même répondu que celui-ci « connaîtrait la même fin que celle du président Morsi ». Avant toutefois de nuancer ses propos, estimant que la chute du chef de gouvernement serait le résultat des prochaines élections puisque le bilan d’Abdelilah Benkirane « est catastrophique et que les Marocains riches et pauvres ont été déçus par la gestion de ce gouvernement ».
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Enfin, il a précisé que le climat stable que connait le Maroc n’est pas dû au PJD mais plutôt au système démocratique installé depuis l’indépendance et s’articulant autour de la monarchie, du parlement et des syndicats.
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Je n’en reviens pas! Sans tenir compte de ses tirs dans l’air, il a osé déclarer vers la fin de la vidéo que « L’Istiqlal est LA CONSCIENCE de ce peuple (marocain) ». Depuis quand un parti politique, au Maroc, et surtout l’Istiqlal, a atteint ce niveau de sainteté pour représenter la conscience collective de tout un peuple? Mais a-t-il perdu la raison pour insulter l’intelligence de trente deux millions d’âmes en tenant des propos de ce genre? M. Chabat, ni l’Istiqlal, ni le MP, ni même le PJD ne pourraient jamais prétendre représenter quoique ce soit d’autre que de simples formations politiques qui n’ont servi que les intérêts de leur exécutif (leadership) et leurs amis; quand il ne s’agit pas carrément de leurs « familles étendues ». Si l’on résume leurs parcours respectifs, ils n’ont rien apporté au Maroc sauf peut-être les rôles de figurants qu’ils ont joués à différentes intervalles et selon les conjonctures dont ils ont profité pour placer leurs élites et étendre leur pouvoirs, principalement économique! C’est ce genre de polémique, justement, qui creuse davantage le fossé grandissant entre la population et les politiciens au Maroc. Ces gens sont complètement déconnectés de la réalité politique du pays, donc inaptes à représenter les marocains, à savoir gouverner. Je qualifierais cette sortie de Chabat, comme toutes les autres d’ailleurs, de ce que les anglais appelleraient « Cheap Politics ». Autrement dit, de la pure « Politique à Rabais » à laquelle il s’est exclusivement consacré faute d’idées et de formules nouvelles! Personnellement, je crois que les marocains méritent mieux que cette catégorie de politiciens qui ne fait que prouver, à chaque jour que Dieu nous donne, sa médiocrité d’esprit, son manque de créativité et son incompétence dans le domaine politique. Heureusement qu’il y’a le palais et l’institution monarchique pour rassembler encore le peuple quand les politiciens de ce pays n’ont plus d’utilité à part leurs spectacles populaires dignes de la place Jamaa El Fna. Le pire, c’est qu’ils commencent maintenant à les exporter, faute de clientèle au Maroc. Au moins à Jamaa El Fna, ils auraient le potentiel d’attirer davantage de touristes avec leurs sorties théâtrales et leurs discours dont nul au Maroc n’en a quoi faire! Pour l’amour da la patrie, peut-on rappeler à ces gens qu’on est en 2015 et que les électeurs sont en majorités nés après le la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide? Les enjeux actuels sont tout autre et la refonte des fondements même de la scène politique marocaine s’impose de façon urgente avant que la jeunesse ne ferme complètement la porte à qui voudrait lui montrer la BONNE VOIE vers la modernité et le progrès.