Nous sommes en 2014 et nous savons que le décollage attendu n’a pas eu lieu. Pire, la situation du Maroc s’est détériorée sur le plan économique. Et si la crise internationale y est pour quelque chose, elle n’en est pas la cause directe. Retraite, compensation, justice, éducation, finances publiques, compétitivité économique, climat des affaires, transports, PME… autant de thématiques figurant au centre de toutes les politiques publiques depuis 2007, mais qui n’ont pas eu, à temps, le traitement qu’elles méritaient. Résultat des courses, le Maroc est en éternel redémarrage.
A mi-mandat, le Chef du gouvernement, se dit confiant sur le plan économique. Il va même jusqu’à s’engager à transformer l’essai dans les deux années restantes de sa législature. Toutefois, politicien malin de son état, il évite de s’engager sur des résultats. Tout ce qu’il promet, c’est de « poursuivre les efforts des réformes », « accélérer le déploiement des stratégies sectorielles », et, in fine, respecter ses engagements de compression du déficit public. Parions que pour ce dernier objectif, Abdelilah Benkirane et ses deux ministres des Finances seront au rendez-vous. Des coupures par-ci par-là et le tour est joué. Pour tout le reste, nous nous acheminons vers un remake du mandat de Jettou : assainir la base pour décoller après 2016. Au point où nous en sommes, atteindre cet objectif serait une performance historique.