Attentats devant le palais présidentiel au Caire, deux morts

Plusieurs bombes ont explosé ce lundi devant le  palais présidentiel au Caire, tuant deux officiers de la police et blessant  plusieurs personnes, selon des sources de sécurité.

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Image d'illustration. Attentat devant l'Université du Caire en avril dernier (Photo : AFP).

Le groupe jihadiste Ajnad Masr, qui a revendiqué ces derniers mois  plusieurs attentats au Caire, avait  prévenu qu’il avait placé des bombes près  du palais, situé dans l’est du Caire, mais affirmé ne pas les avoir fait  exploser pour éviter de tuer des civils.
Le matin, un colonel de police a été tué et trois policiers blessés lors  d’une explosion devant le palais, a indiqué une source de sécurité. Près d’une heure plus tard, les policiers tentaient de désamorcer un autre  engin quand il a explosé, tuant un officier et blessant plusieurs policiers  alors qu’un secouriste a eu la main arrachée.

La série noire

La semaine dernière, cinq explosions avaient eu lieu dans des stations de  métro et des bombes avaient visé un tribunal et un centre de télécommunication  au Caire, faisant deux morts et six blessés. Les attentats de lundi surviennent le jour où, il y a un an, plus d’un  million d’Egyptiens avaient manifesté pour réclamer le départ du président  islamiste Mohamed Morsi, accusé d’avoir voulu accaparer tous les pouvoirs au  profit de sa confrérie des Frères musulmans et d’islamiser à marche forcée la  société.

Trois jours après, le 3 juillet, M. Morsi était destitué et arrêté sur  ordre de l’ex-chef de l’armée, Abdel Fattah al-Sissi, élu en mai président  d’Egypte après avoir réprimé dans le sang les Frères musulmans et leurs  partisans.

Depuis la destitution de M. Morsi, policiers et soldats ont tué plus de  1.400 manifestants qui réclamaient son retour, plus de 15.000 personnes ont été  emprisonnées et des centaines condamnées à mort, tandis que la confrérie a été  désignée « organisation terroriste ».Les autorités judiciaires ont récemment confirmé 183 peines de morts, dont  celle du Guide suprême des Frères musulmans de M. Morsi, et condamné à 7 à 10  ans de prison trois journalistes d’Al-Jazeera accusés de soutien à la confrérie.

Selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats ont péri dans le  même temps dans de multiples attentats, quasiment tous revendiqués par deux  groupes jihadistes qui disent s’inspirer d’Al-Qaïda. Mais le pouvoir les  attribue aux Frères musulmans.

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