(Crédit photo : DR)
L’Organisation démocratique du travail, plus précisément sa branche spécialisée dans les questions d’immigrés, l’ODTI, a tenu mercredi 12 février une conférence à propos de la situation des migrants au Maroc. L’occasion était de dresser un bilan de l’opération de régularisation des migrants, lancée le 2 janvier dernier. L’ODT a tenu à rappeler qu’au moins 50 personnes ont perdu la vie depuis le début de l’année en tentant de franchir les frontières à Sebta et Melilla.
L’organisation a qualifié ces zones de "vrais abattoirs humains". Et d’ajouter que "les barricades marines et terrestres de certains pays occidentaux sont devenues des nouveaux Auschwitz et Nuremberg."
Pour l’ODTI, les cadavres de migrants prouvent bien qu’il y a des failles dans l’opération de régularisations des sans-papiers. Parmi elles : « l’exclusion de certaines catégories des migrants du processus de régularisation.
L’organisation démocratique du travail a donc suivi pendant tout le déroulement de l’opération de régularisation des migrants sans-papiers. Et ce, dans cinq de ses sections basées à Rabat, Salé, Casablanca, Temara et Oujda. Certaines anomalies ont été constatées. La principale étant "l’absence de communication sur les opérations en cours parce que bien des migrants ne comprennent pas toujours les enjeux s’il n’y a pas une campagne de sensibilisation officielle via les médias." L’ODTI demande donc qu’une campagne de ce type soit mise en place, et que les organisations des migrants ainsi que les ambassades soient plus impliquées dans le processus.
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