Apologie de l’assassinat de l’ambassadeur russe: cinq militants du PJD arrêtés

Cinq militants du PJD ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur les auteurs de messages d'apologie de l’assassinat de l’ambassadeur russe.

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Au total, cinq militants du PJD, dont l’identité n’a pas été révélée, ont été arrêtés font l’objet d’une enquête menée par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ). Abdessamad Idrissi, député PJD et avocat de ces militants, estime qu’il y a « une erreur dans la qualification des faits puisqu’ils ont été poursuivis selon les dispositions de la loi antiterroriste alors qu’ils devraient être poursuivis en vertu du code de la presse et de l’édition ». L’avocat des détenus évoque l’article 72 du code de la presse, qui prévoit une amende allant de 20 000 à 200 000 dirhams pour l’apologie du terrorisme.

Les arrestations ont commencé le 22 décembre avec le secrétaire local de la jeunesse du PJD à Benguerir, avant de s’étendre sur plusieurs autres membres du parti de la lampe: une arrestation à Benguerir, un autre à Tanger, une à Taourirt et une dernière à Driouche. « Pour le moment, on ne connaît pas les charges qui pèsent contre eux en raison du caractère confidentiel de l’enquête », précise Idrissi.

Les cinq militants risquent de passer jusqu’à douze jours de détention préventive à en croire Idrissi, qui explique que cette durée « est prévue dans la code de la procédure pénale concernant les affaire lié au terrorisme qui est de 96 heures renouvelables deux fois ».

Le secrétaire général de la jeunesse du PJD, Khalid Bouqarii, a exprimé son inquiétude du fait que l’appartenance au PJD soit une condition aggravante dans l’arrestation de ces militants. Le forum Al Karama pour les droits de l’homme, proche du PJD, va se réunir le 31 décembre pour décider la manière de soutenir les détenus.

L’arrestation de ces personnes survient suite au communiqué conjoint de Mohamed Hassad et Mustapha Ramid, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre de la Justice et des libertés. « Étant donné que l’apologie d’actes terroristes constitue un crime puni par la loi, conformément à l’article 218-2 du code pénal, une enquête a été ouverte par les autorités compétentes, sous la supervision du parquet général, en vue d’identifier les personnes impliquées et engager les procédures juridiques à leur encontre » précise le communiqué.

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