Tanger: une opération de rapatriement volontaire envisagée pour les subsahariens

Plusieurs centaines de ressortissants subsahariens se sont réfugiés dans des églises et dans les bois depuis leur expulsion des appartements qu’ils squattaient à Boukhalef. Les autorités envisageraient une opération de rapatriement volontaire.

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un groupe de migrants
Photo d'illustration. Crédit : AFP

Suite à leur expulsions des appartements qu’ils occupaient illégalement dans le quartier de Boukhalef à Tanger depuis le 1er juillet dernier, certains ressortissants subsahariens ont trouvé refuge  dans des lieux de culte de la ville. « Les subsahariens expulsés squattent désormais l’église catholique espagnole mais aussi l’église catholique française située à côté  de la  wilaya et la préfecture de police. D’autres se sont éparpillés dans la ville avec un squat à côté de la faculté de sciences dans les bois, et un autre à côté du super marché Marjane sur la route de Rabat », nous explique le journaliste Jamal Amiar basé à Tanger. Il y’aurait «  150 à 200 personnes par squat » selon le journaliste qui affirme que la situation reste « inchangée » depuis le 3 juillet date de fin de l’opération d’évacuation des migrants subsahariens.

Les jeunes femmes pas contre un rapatriement volontaire

Si « aucune implication des autorités de la ville » n’a été remarquée par notre source, des contacts semblent néanmoins avoir été établis entre l’Organisation internationale de la migration (OIM) et les autorités marocaines en vue d’organiser une opération de rapatriement volontaire. Une option vue d’un bon œil par les femmes subsahariennes mais pas par les hommes dont une grande partie souhaite rejoindre l’Europe selon Jamal Amiar.  Contactés par Telquel.ma des responsables de la ville de Tanger ainsi que la sûreté nationale n’ont pu être joints.

Lire aussi : Immigration: enfin des retours (vraiment) volontaires?

Pour rappel, selon  les autorités locales de la ville, environ 400 ressortissants subsahariens ont été délogés de 85 appartements qu’ils occupaient illégalement. Ils ont été transportés à bord de 16 autocars vers différentes villes du royaume. Cette opération d’évacuation fait suite à l’ultimatum lancé  par les autorités de Tanger aux Subsahariens squattant des appartements dans le quartier de  Boukhalef, les sommant de plier bagages dans les 24 heures sous peine de voir intervenir les forces de l’ordre.

En marge de cette opération d’évacuation de squats un migrant subsaharien est décédé après avoir été agressé à l’aide d’un « objet tranchant ».

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