Les autorités locales de la wilaya de Tanger ont sommé des ressortissants subsahariens d’évacuer immédiatement les appartements qu’ils occupent illégalement dans le quartier Al Irfane, indique lundi 29 juin le ministère de l’intérieur dans un communiqué relayé par la MAP.
Le même communiqué avertit que « si les appartements ne sont pas évacués dans les 24 heures, les autorités seront dans l’obligation d’intervenir pour évacuer les occupants afin de remettre lesdits appartements à leurs propriétaires conformément à la législation en vigueur ».
« Le respect de la propriété privée est garanti par la loi, que les autorités publiques sont dans l’obligation de faire respecter sous la supervision du parquet compétent », indique le communiqué.
Que se passe t-il dans le quartier Al Irfane ?
Selon le communiqué, « des ressortissants étrangers subsahariens ont envahi et occupé illégalement des appartements appartenant à autrui au quartier Al Irfane, relevant du district Boukhalef à la ville de Tanger».
Des comportements illégaux qui ont poussé des habitants du quartier Al Irfane à Boukhalef (Tanger)à organiser une manifestation.
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De son côté, si le Gadem (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants) confirme qu’il y a des Subsahariens qui occupent des appartements illégalement, il n’y « sont pas rentrés de force ». « Il existe des cas où des intermédiaires ou des mandataires se font passer pour des propriétaires des maisons et louent des appartements aux intéressés par des accords tacites » explique à Telquel.ma Stéphane Julinet, responsable juridique du Gadem.
Ce qui explique selon lui la présence « de Subsahariens qui louent des appartements sans contrat de bail valide ». Il faut signaler que dans ce quartier, beaucoup de logements sont la propriété de MRE qui sont la plupart du temps absents du pays.
Il dit également craindre la violence et le dérapage de la part des forces de l’ordre à l’issu de l’ultimatum. « Certains Subsahariens louent légalement des appartements et je crains que la police ne fasse pas la différence et qu’elle ne cherche pas à vérifier leurs contrats », nous explique Stéphane Julinet qui s’inquiète de ce qu’il adviendra de ceux qui seront expulsés.
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