Entre janvier et fin septembre 2014, 196 grèves ont été comptabilisées par le ministère de l’Emploi. Un chiffre en augmentation de 20% par rapport à la même période de l’année dernière, d’après un rapport du ministère relevé par l’hebdomadaire La Vie Eco. En revanche, les mouvements ont − généralement − duré moins longtemps, le nombre de journées de travail « perdues » ayant diminué de 37%.

Ces grèves ont eu lieu dans 160 établissements. L’industrie étant le secteur le plus concerné − notamment la branche BTP, avec 31 grèves −,  suivi des services. Et au sein des entreprises qui font grève, le taux de participation est en hausse, il passe de 38 à 46 %.

Le retard du versement des salaires est la première cause de grève, il est à l’origine d’un quart des grèves déclenchées. Ensuite, ce sont dans l’ordre les licenciements, l’atteinte aux acquis sociaux et l’absence de protection sociale qui sont à l’origine de ces mouvements.

Pour rappel, aucune loi ne précise l’exercice du droit de grève inscrit dans la constitution. Le ministre de l’Emploi Abdeslam Seddik a promis que cette loi serait dans le circuit législatif avant 2015.