Selon Hespress, cette mission de l’INRH, soutenue par le Secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime, vise à mieux comprendre les pratiques en vigueur et à encadrer l’usage des engins de pêche dans un souci de préservation des ressources.
L’utilisation répétée de filets non réglementaires, notamment les filets dérivants pourtant interdits, continue de menacer les écosystèmes marins, poussée par une demande étrangère qui impose des méthodes de capture spécifiques.
Pour Abdelkader Touirbi, secrétaire national du Syndicat des marins et capitaines de pêche, la question des filets ne peut être dissociée de celle des normes techniques, du coût du gasoil professionnel et du respect du repos biologique. Il dénonce l’imposition de standards inadaptés aux espèces ciblées, qui pousse certains pêcheurs à contourner la réglementation.
Même constat pour Abdelhalim Saddiki, de la Fédération nationale de la pêche maritime affiliée à l’UMT, qui souligne la diversité des techniques utilisées selon les espèces — comme les filets tournants ou le chalut — et appelle à une régulation basée sur des données scientifiques et les réalités professionnelles du terrain.
Tous insistent sur la nécessité d’un dialogue renforcé entre autorités, chercheurs et représentants des professionnels afin de construire des politiques de pêche plus justes et durables, incluant des mesures concrètes, comme la baisse du coût du carburant ou l’indemnisation élargie durant les périodes de repos biologique.