Avec 24% de femmes au Parlement, le Maroc 5e dans la région MENA en termes de représentativité féminine

Un rapport conjoint d’ONU Femmes et de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (CESAO) classe le Maroc au cinquième rang dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en matière de représentativité féminine au Parlement, avec 24 % des sièges occupés par des femmes.

Par

Rachid Tniouni / TelQuel

En tête du classement figurent les Émirats arabes unis avec une parité parfaite (50 %), suivis de l’Irak (29 %), de l’Égypte (28 %) et de Djibouti (26 %). La Mauritanie arrive juste derrière le Maroc, avec 23 %.

Selon Hespress, le rapport, centré sur l’année 2024, s’intéresse également à d’autres indicateurs liés à l’égalité des sexes. Concernant le chômage des femmes âgées de 15 ans et plus en 2023, le Maroc affiche un taux de 17,2 %, le plaçant au 11e rang sur 22 pays étudiés, entre la Mauritanie (14,9 %) et l’Égypte (18,5 %).

S’agissant des jeunes femmes de 15 à 24 ans n’étant ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET), le Maroc figure à la 13e position sur 16 pays, avec un taux de 53,9 %, devancé par la Mauritanie (54,9 %) et le Soudan (62,1 %). Les Émirats (17,6 %) et l’Arabie saoudite (23,6 %) enregistrent les taux les plus faibles.

Sur le plan de l’inclusion numérique, 95,9 % des femmes marocaines possèdent un téléphone portable, ce qui place le pays au 7e rang sur 14. L’Arabie saoudite, le Bahreïn et les Émirats atteignent 100 %, suivis du Qatar, du Koweït et de l’Égypte.

Le rapport met également en avant des avancées régionales, notamment la réduction de 45 % du taux de mortalité maternelle entre 2000 et 2020, ainsi que la scolarisation de 5,5 millions de filles supplémentaires entre 2015 et 2023.

L’écart entre les sexes dans l’enseignement primaire a diminué à trois points de pourcentage, et les filles surpassent désormais les garçons au secondaire (68 % contre 66 %). Les femmes représentent par ailleurs 23 % des effectifs dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM).

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Cependant, les auteurs soulignent que, malgré ces progrès, la majorité des indicateurs liés à l’objectif de développement durable (ODD) n° 5 sur l’égalité des sexes restent hors trajectoire, à l’exception notable de l’accès au téléphone mobile.

À ce rythme, estiment-ils, il faudrait 115 ans pour combler l’écart de participation au marché du travail entre les sexes dans la région, où seulement une femme sur cinq est active ou en recherche d’emploi, contre 49 % au niveau mondial.