Espagne et Maroc sur la voie de la reprise des échanges commerciaux à Sebta et Melilia

Des camions de marchandises ont traversé mercredi et jeudi pour la première fois depuis six ans la frontière vers le Maroc dans les enclaves espagnoles de Melilia et Sebta, marquant un début de normalisation du commerce transfrontalier dans ces deux territoires.

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Le poste frontalier Farhana à Melilia. Crédit: EFE

Aujourd’hui, des marchandises ont été acheminées vers le Maroc par la douane commerciale de Melilla. C’est un pas de plus vers la normalisation de la frontière et des douanes commerciales”, a annoncé mercredi sur le réseau X la déléguée du gouvernement espagnol (préfète) à Melilia, Sabrina Moh.

Le Maroc avait fermé unilatéralement la douane commerciale avec Melilia en 2018, dans un contexte de tensions diplomatiques permanentes suite au refus espagnol de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

Sebta ne disposait pour sa part jusqu’à présent d’aucun bureau de douane pour le transit des marchandises : seul le passage des personnes et des véhicules privés était en effet jusque-là autorisé.

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Mais un bureau de douane commercial y a été inauguré jeudi avec le passage d’un premier camion de marchandises. Selon le quotidien régional El Faro de Ceuta, ce camion a franchi la douane à 11 heures.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré mercredi à Beyrouth, où il est en visite, que le passage des marchandises à Sebta et Melilia faisait partie de la “phase initiale” de la normalisation des relations commerciales, selon des médias espagnols.

Les postes-frontière des deux villes espagnoles avaient été totalement fermés en mars 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. La fermeture des frontières s’était ensuite prolongée en raison du conflit sur le Sahara.

Ces dernières avaient finalement rouvert en mai 2022, après l’abandon par Madrid de sa position de neutralité sur ce sujet, et le soutien affiché au projet marocain d’autonomie pour le Sahara. Mais les douanes commerciales étaient restées fermées, pour des raisons “techniques”, selon Madrid.

(avec AFP)