L’un des points les plus sensibles abordés lors de cette rencontre concerne les arriérés et pénalités imposés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Ces charges, jugées écrasantes par les professionnels, alimentent une tension financière croissante dans un secteur déjà fragilisé par les fluctuations économiques.
Le secrétaire d’État a reconnu l’ampleur de ce problème et s’est engagé à œuvrer en collaboration avec les institutions concernées pour examiner des solutions viables. Il a mis l’accent sur la nécessité d’une régularisation juste et progressive, tout en appelant à une couverture sociale généralisée pour les employés, une condition indispensable pour garantir des conditions de travail conformes aux standards en vigueur.
Les discussions ont également mis en lumière les limites du cadre légal et fiscal qui régit le secteur. Selon les représentants des professionnels, le système actuel, jugé rigide et parfois inadapté, entrave la déclaration des salariés. Cette situation contribue à maintenir une partie significative de la main-d’œuvre en dehors des dispositifs de sécurité sociale, ce qui aggrave la précarité des travailleurs.
Pour répondre à cette problématique, le secrétaire d’État a souligné l’importance du chantier de réforme fiscale en cours, tout en invitant les acteurs du secteur à jouer un rôle actif dans la conception d’un cadre fiscal plus équitable et adapté à leurs spécificités.
Au-delà des aspects financiers et réglementaires, l’avenir du secteur passe également par l’investissement dans les compétences. La formation continue et l’intégration des jeunes travailleurs ont été identifiées comme des priorités pour structurer et moderniser cette industrie.
Dans ce contexte, le secrétaire d’État a appelé à une mobilisation collective pour accompagner le projet royal de généralisation de la couverture sociale. Avec des centaines de milliers d’emplois directs et une contribution significative au PIB national, le secteur des cafés et restaurants constitue un pilier du tissu économique marocain. Pourtant, il demeure confronté à des défis structurels majeurs.