Selon ses propos rapportés par Al3omk, le ministre délégué chargé du Budget et président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a indiqué que, malgré les tentatives de 1XBET de s’associer avec des clubs locaux, dont le Raja de Casablanca, la FRMF a fermement refusé de collaborer avec cette entreprise.
Pour être éligible à de telles collaborations, une entreprise doit impérativement disposer d’un registre légal, d’un compte financier, et d’un numéro fiscal vérifié, des critères non remplis par 1XBET, selon le ministre.
Lekjaa a également exprimé ses préoccupations concernant l’expansion de 1XBET au-delà des frontières nationales, notamment en devenant un sponsor majeur de la Confédération africaine de football (CAF).
Le ministre a réitéré l’importance de la vigilance collective pour prévenir les risques associés aux activités de jeux de hasard non réglementées, répondant ainsi aux préoccupations soulevées par le chef du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD) Abdellah Bouanou. Ce dernier avait abordé la question de la taxation des revenus des jeux en ligne dirigés par des firmes étrangères lors d’un amendement proposé par la majorité à la Chambre des conseillers.
Dans une enquête publiée en janvier 2023, TelQuel avait exposé les opérations illégales de l’opérateur de paris russe 1XBET, qui agissait au grand jour au Maroc, malgré l’absence de légalité de ses activités.
Selon Younes El Mechrafi, directeur de la Marocaine des Jeux et des Sports (MDJS), 1XBET opère sans autorisation, violant ainsi la législation marocaine qui accorde un monopole à la MDJS pour l’organisation des paris sportifs sur le territoire national.
Ce monopole est renforcé par un décret de 1970, consolidé par une convention signée en 2016 entre la MDJS et les ministères des Finances et du Sport. Ce cadre légal permet également à la MDJS de contribuer substantiellement au Fonds national pour le développement du sport au Maroc.
L’enquête de 2023 révélait que 1XBET utilisait des stratégies de publicité trompeuses, notamment en sponsorisant des événements sportifs et en utilisant des panneaux d’affichage dans de grandes villes du Royaume, pour masquer son illégalité et attirer des parieurs marocains.
L’entreprise, qui n’a aucune présence légale ni enregistrement au Maroc, était alors perçue comme opérant sous couvert grâce à l’ambiguïté de ses opérations de publicité et de paiement.