Réforme du master : ce qui va changer à la rentrée 2024-2025

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a récemment introduit un ensemble de réformes visant à restructurer le cursus du master au sein des universités marocaines. Publié dans la dernière édition du Bulletin officiel, ce décret élargit le nombre de modules obligatoires pour le master, qui passe de 24 à 28 unités.

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Cité universitaire à Rabat. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

Cette modification sera applicable dès la rentrée universitaire 2024-2025, avec un maintien de l’ancien système pour les étudiants déjà inscrits avant cette date.

Les nouvelles unités incluront 21 modules de formation académique, avec une attention particulière portée sur les projets de fin d’études, auxquels six unités seront désormais consacrées. Les étudiants devront également suivre trois modules dédiés à l’apprentissage des langues étrangères. En outre, quatre unités seront consacrées aux soft skills, ces compétences transversales essentielles telles que la communication, le leadership, et la gestion du temps.

Le décret permet désormais aux étudiants de suivre une partie de leur formation dans d’autres établissements d’enseignement supérieur, tant au niveau national qu’international, dans le cadre de la mobilité étudiante. Les crédits obtenus dans ces institutions pourront être reconnus et intégrés dans leur cursus principal.

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Le nouveau schéma de formation du master s’étend toujours sur quatre semestres. Les trois premiers semestres sont organisés de manière à offrir un apprentissage progressif et approfondi. Chaque semestre comportera sept unités, dont cinq seront spécifiquement dédiées à la spécialité choisie par l’étudiant. Une unité sera consacrée à l’enseignement des langues étrangères, avec un accent mis sur deux langues, chacune représentant 50% du volume horaire. La dernière unité portera sur le développement des “soft skills”, permettant ainsi aux étudiants de renforcer des compétences personnelles et professionnelles.

Le quatrième semestre, quant à lui, sera essentiellement orienté vers la réalisation du projet de fin d’études, un travail qui équivaut à six unités académiques. Une unité supplémentaire en soft skills viendra compléter ce semestre.

Les conditions d’accès au master restent relativement inchangées, mais le processus de sélection est désormais plus structuré. Les formations de master sont ouvertes aux titulaires d’une licence, qu’elle soit fondamentale, professionnelle, en sciences et techniques ou encore en éducation. Les candidats devront satisfaire aux critères d’admission spécifiques définis dans le descriptif de chaque programme.

La procédure de sélection s’effectue en deux étapes : une présélection sur dossier, suivie d’un test écrit ou de toute autre méthode d’évaluation précisée dans le descriptif du cursus. Cependant, les diplômés des “Centres d’excellence”, créés conformément à la loi 01.00, bénéficieront d’un accès direct aux masters proposés par ces centres, sans avoir à passer par le processus de sélection classique.

Enfin, il est à noter que pour les filières dispensées exclusivement en langues étrangères, le ministère impose désormais l’intégration d’au moins un module en langue arabe.