Kénitra : suspension du maire et de deux adjoints pour infractions présumées à l’urbanisme

Le maire de Kénitra, Anas El Bouanani, ainsi que ses deux adjoints ont été suspendus par le ministère de l’Intérieur pour des infractions présumées en matière d’urbanisme, plongeant la ville dans une crise sans précédent.

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Le Tribunal administratif de Rabat. Crédit: DR

Badr Belkhiri, adjoint au maire chargé de la police administrative, a confirmé cette suspension et précisé que l’affaire serait jugée par le tribunal administratif. “Il y a effectivement une suspension, et la question sera soumise au tribunal qui rendra son verdict final”, a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique avec Hespress. Selon le média, Belkhiri est resté évasif sur les détails des accusations, se bornant à dire que “les raisons et les motivations sont du ressort des autorités compétentes”.

Les raisons exactes de cette décision demeurent floues, mais des sources au sein du conseil municipal évoquent, selon Hespress, des irrégularités notables dans les dossiers d’urbanisme. Un rapport de l’inspection générale de l’administration territoriale aurait mis en lumière ces infractions, justifiant ainsi la décision du ministère.

El Bouanani, accompagné de ses adjoints Fatima Al Azri du Parti de l’Istiqlal (PI) et Mustapha El Kamah du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), est suspendu en attendant la décision du tribunal administratif de Rabat, qui pourrait mener à leur destitution.

Les membres du conseil municipal “sont déterminés et attendent la décision judiciaire”, selon Belkhiri. Il a également ajouté que le maire “prendra les mesures appropriées” en fonction de l’issue de cette suspension.

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