Sekkouri a rappelé que le gouvernement n’accepterait pas un cadre législatif qui “limiterait les libertés syndicales au 21e siècle”. “Il est hors de question que nous laissions passer une loi qui entrave l’exercice du droit de grève. Cette position a été clairement exprimée lors des multiples réunions avec les syndicats représentatifs, dépassant les 50 sessions de discussions”, a-t-il déclaré.
Le ministre a insisté sur le fait que la loi proposée était conçue pour trouver un équilibre entre la protection des droits des travailleurs et les besoins des employeurs. “Nous devons être clairs sur notre volonté de protéger les droits des grévistes dans le cadre de la loi. Après un consensus sur ce texte, il ne sera pas permis de sanctionner les grévistes”, a-t-il affirmé, soulignant l’importance de ne pas compromettre les libertés fondamentales.
Sekkouri a également insisté sur la responsabilité historique qui incombe au gouvernement et au parlement. “Nous avons la responsabilité de traiter ce projet de loi avec une perspective de droits humains. La discussion de ce texte doit se faire dans le respect des avancées démocratiques et des droits constitutionnels garantis aux citoyens marocains sous la conduite du roi Mohammed VI”, a-t-il ajouté.
Pour dissiper les inquiétudes des parlementaires, le ministre a appelé à la transparence et à l’ouverture du processus législatif. “Toutes les sessions de discussion sur ce projet de loi seront ouvertes au public et aux médias, car nous n’avons rien à cacher, ni dans notre méthodologie ni dans le contenu du projet”, a-t-il assuré.
Travaillant en étroite collaboration avec les partenaires sociaux pendant plus de deux ans, Sekkouri a précisé que ce travail de longue haleine avait pour but de respecter les engagements pris dans le cadre du dialogue social, après consultation de toutes les parties prenantes, y compris les syndicats, pour “s’assurer que ce projet de loi reflète un consensus équilibré”.
Le ministre a également déclaré que le gouvernement était prêt à examiner toutes les propositions des députés pour améliorer le projet de loi, indépendamment de leur affiliation politique.