Selon Alyaoum24, cette décision survient en anticipation d’une réunion cruciale avec les autorités gouvernementales pour discuter de solutions viables qui pourraient atténuer les pressions financières sur le secteur.
La fédération prévoit de solliciter le gouvernement pour un allègement fiscal, mettant en avant la vulnérabilité du secteur comparé à d’autres industries. Elle cherche à réduire les contributions fiscales et les charges de sécurité sociale imposées aux boulangeries, tout en cherchant des solutions pour les arriérés fiscaux.
Une conférence de presse est prévue à Rabat pour expliquer plus en détail ces revendications et les démarches entreprises.
En réponse à un article publié lundi 20 mai par TelQuel Arabi concernant la décision des associations représentant les boulangers d’augmenter les prix, une source officielle affirme que “de telles mesures ne peuvent être annoncées de manière unilatérale”.
La même source insiste sur le fait que “les prix du pain ne connaîtront aucun changement et ne seront pas affectés par la hausse du prix des bouteilles de gaz butane”. Et de révéler que “les autorités gouvernementales sont en train de préparer des directives pour réguler les prix des produits de consommation et de première nécessité, et empêcher toute initiative d’augmentation unilatérale”.
À noter que la Direction de la concurrence, des prix et des subventions a annoncé dimanche dans un communiqué dont TelQuel Arabi a obtenu copie, que “la réforme partielle du système de subvention des prix du gaz butane sera directement mise en œuvre dans le cadre du déploiement du programme de soutien social direct (3,6 millions de familles bénéficiaires jusqu’en avril dernier), en s’appuyant sur le principe de ciblage le plus efficace des familles éligibles au soutien via le registre social unifié”.
Et de poursuivre : “Le gouvernement a renforcé ce registre par divers programmes sociaux, incluant la généralisation de la couverture médicale (4,2 millions de familles bénéficiaires de l’AMO-Solidarité), le programme de soutien au logement (330.000 familles sur trois ans), ainsi que l’annonce de l’augmentation des salaires des employés du secteur public et privé, suite à la session d’avril 2024 du dialogue social, ce qui contribuera à augmenter le pouvoir d’achat de plus de 4 millions de familles marocaines.”
La même source ajoute : “Dans ce contexte, la réforme globale du système de protection sociale se poursuivra, en mettant en œuvre la loi-cadre n°09.21 relative à la protection sociale, publiée au Bulletin Officiel le 23 mars 2021, dont l’article 8 stipule que le programme de soutien social direct est financé par la consolidation et la généralisation des différents programmes sociaux, en plus de la réforme partielle du Fonds de compensation. Le gouvernement a dédié 80 milliards de dirhams d’ici 2026 pour financer divers programmes sociaux, ainsi que pour mettre en œuvre les résultats du dialogue social, notamment l’augmentation des salaires des employés.”