Dans une déclaration accordée au média Al3omk, Miloudi Moukharik a affirmé que tout projet de loi présenté par le gouvernement serait rejeté par l’UMT s’il ne respecte pas les principes fondamentaux du droit de grève.
Le gouvernement Akhannouch s’efforce de finaliser le projet de loi tant attendu sur l’exercice du droit de grève, dont la finalisation dépend des positions des principales centrales syndicales, à la suite des différents rounds du dialogue social.
Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a révélé avoir tenu 30 réunions avec les syndicats concernant cette loi, soulignant que de nombreux obstacles ont empêché l’atteinte d’un consensus. Il a par ailleurs expliqué que les discussions continuaient pour atteindre un accord complet avant d’introduire des modifications au projet de loi actuel sur la grève.
Le ministre a affirmé que l’objectif était de présenter un modèle exemplaire de consensus, respectant à la fois les droits des travailleurs et les intérêts des employeurs, tout en maintenant la productivité des entreprises.
Miloudi Moukharik a alors rappelé que le but de réguler le droit de grève, en tant que droit humain et forme de protestation, était d’en garantir l’exercice. Il a ensuite insisté sur la détermination du syndicat à rester ferme sur sa position, affirmant que toute loi organisant le droit de grève devait protéger les travailleurs et le mouvement syndical tout en assurant l’exercice de ce droit constitutionnel.
Depuis la Constitution de 1962 jusqu’à celle de 2011, le droit de grève est garanti, avec la mission de son organisation déléguée à une loi organique. Malgré les 61 ans écoulés depuis la première Constitution marocaine et les 13 ans depuis celle de 2011, la loi organique sur le droit de grève reste en discussion, sans avoir été définitivement adoptée.
Dans un communiqué publié le 30 avril, l’UMT avait déjà souligné son opposition à toute législation qui compromettrait le droit de grève, une liberté qu’elle considère comme “essentielle à la protection des droits syndicaux et des travailleurs”.