Cette situation, causée par le retard de versement des fonds nécessaires par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, affecte gravement le fonctionnement des institutions académiques.
“Seules trois universités ont reçu leurs budgets de fonctionnement pour l’année 2024, laissant les autres sans financement”, ont expliqué à Hespress des sources proches du dossier, précisant que ce retard “suscite des interrogations, d’autant plus que les universités approchent de la fin de l’année universitaire”.
Parmi les dirigeants universitaires et les enseignants interrogés par le même média, les avis divergent sur la gravité de la situation. Un président d’université a ainsi estimé que “ce retard n’affectait pas significativement le fonctionnement normal de l’université et de ses institutions affiliées”, ajoutant que “toutes les universités disposent de réserves financières pour gérer leurs affaires”. Toutefois, d’autres présidents et professeurs universitaires ont déploré le fait que “leurs institutions n’aient pas encore reçu les budgets de fonctionnement et d’investissement”.
Le manque de fonds alloués à l’investissement empêche non seulement l’expansion des institutions d’études supérieures marocaines, mais aussi l’amélioration des infrastructures universitaires.
Pour rappel, les budgets universitaires sont normalement approuvés en début d’année scolaire. Toutefois, des retards significatifs ont marqué les deux dernières années, suscitant ainsi de vives critiques sur la gestion des fonds publics dédiés à l’enseignement.