C’est “un voyage sonore” qui “laisse le spectateur imaginer” : c’est ainsi que le réalisateur Walid Ayoub décrit à TelQuel le projet qu’il a réalisé pour la Fondation Abou Bakr El Kadiri pour la pensée et la culture.

Basé sur le livre du même nom par un des pionniers du Mouvement national, Abou Bakr El Kadiri, le podcast Moudhakkirati fi al haraka al wataniyya promet une expérience immersive à travers “les grandes dates et les faits marquants de l’histoire du Maroc contemporain tels que les a vécus Abou Bakr El Kadiri”, en commençant par un premier épisode sur le Dahir Berbère du 16 mai 1930, diffusé ce jeudi 16 mai.

“Pour Abou Bakr El Kadiri, il était important que les jeunes générations connaissent l’histoire de leur pays, car cela renforce l’attachement identitaire à la nation”, a déclaré Khalid El Kadiri, président de la Fondation Abou Bakr El Kadiri et fils de feu Abou Bakr El Kadiri.

Signataire du Plan de réformes marocaines de 1934 et du Manifeste de l’indépendance du 11 janvier 1944, Abou Bakr El Kadiri a été une constante dans la scène politique marocaine depuis ses tout débuts. Mais c’est surtout dans le secteur de l’éducation qu’il a beaucoup œuvré, étant considéré comme l’un des précurseurs de l’enseignement moderne marocain.

La vidéo de lancement de la série, disponible sur YouTube, offre un aperçu de ce projet. On y découvre des extraits des mémoires d’Abou Bakr El Kadiri, accompagnés de photos d’archives et de récits émouvants sur les moments cruciaux de l’histoire marocaine.

La vidéo souligne l’importance de ce projet pour la transmission de la mémoire collective, invitant les auditeurs à plonger dans les récits personnels d’un homme qui a façonné l’histoire du Maroc.

“Utiliser le podcast, canal populaire chez les jeunes, participe de cette mission de transmission à laquelle œuvre la Fondation Abou Bakr El Kadiri”, a expliqué Khalid El Kadiri.

Réalisée par Walid Ayoub, la vidéo utilise des techniques de montage dynamiques et des effets sonores immersifs pour captiver l’audience. Les transitions fluides entre les photos d’archives, les quelques vidéos historiques et les récits contemporains créent une expérience visuelle et auditive riche. Toutefois, “le manque d’archives” visuelles a imposé le choix du “documentaire sonore”, selon Ayoub.

En plus de YouTube, le premier épisode, qui a été diffusé à l’occasion des 94 ans du Dahir Berbère, est disponible sur toutes les principales plateformes de podcasting.