Ce montant dépasse de loin les flux financiers que l’Afrique reçoit chaque année au titre de l’aide publique au développement bilatérale nette des pays membres du Comité d’aide au développement (34 milliards de dollars) et au titre des investissements étrangers directs (54 milliards de dollars), relève la Déclaration ministérielle ayant sanctionné la 56e session de la CEA-ONU publiée récemment.
La Déclaration constate en outre que les flux financiers illicites posent un problème de développement à l’échelle du continent en détournant d’importantes ressources nationales de ce dernier et des investissements stratégiques qu’il doit réaliser dans ses priorités en matière de climat et de développement.
Conjugués à la corruption, ces flux provoquent une hémorragie de devises, entravent les échanges commerciaux et la stabilité macroéconomique, aggravent la pauvreté et les inégalités, compromettent l’application des principes de responsabilité et de transparence et érodent la confiance dans les institutions africaines, souligne la CEA-ONU.
La lutte contre les flux financiers illicites en Afrique pourrait à elle seule réduire de 33 % le déficit de financement des objectifs de développement durable, ajoute-t-on.
(avec MAP)