Gaza : l’Espagne décidée à ne pas lâcher l’UNRWA

L’Espagne maintiendra ses relations avec l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), malgré les accusations concernant l’implication présumée de certains de ses employés dans les attentats du 7 octobre en Israël, a annoncé lundi 29 janvier le ministre espagnol des Affaires étrangères.

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, regarde le vice-président de la Commission européenne en charge du Haut représentant de l'Union pour la politique étrangère et la politique de sécurité, lors d'une conférence à Madrid, le 20 avril 2022. Crédit: Oscar Del Pozo / AFP

Nous ne changerons pas notre relation avec l’UNRWA”, qui est “une agence des Nations unies indispensable pour soulager la situation humanitaire”, a déclaré le ministre José Manuel Albares devant le Congrès des députés.

L’Espagne “suivra” néanmoins “de près l’enquête interne” annoncée par l’agence “et les résultats qu’elle pourrait produire”, a poursuivi le chef de la diplomatie espagnole.

L’Unrwa est au centre d’une énorme controverse depuis qu’Israël a affirmé que plusieurs membres de son personnel étaient impliqués dans les attaques menées le 7 octobre par le Hamas, qui ont fait 1140 morts, majoritairement des civils, d’après un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

À la suite de ces accusations, l’agence onusienne a renvoyé les personnes mises en cause et promis une enquête approfondie ainsi que des poursuites judiciaires si cette participation était prouvée. Israël a annoncé de son côté qu’elle interdirait l’Unrwa de continuer à travailler à Gaza après la guerre.

Une dizaine de pays, dont les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas, ont en outre annoncé la suspension de leur financement à l’agence. L’Union européenne, l’un des principaux donateurs de l’Unrwa, a pour sa part réclamé lundi un audit sur son fonctionnement.

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